If you don't understand French, tell me.
I'll try to find the time to translate this for you.
By the way RH, I know the dangers of the I figure in
poetry, and i wasn't making any confusion about it. I
was just letting my mind freely wander around... and
dream about eventual poetic links.
Les rendez-vous de l'Ensemble Ictus (musiciens
complices d'Anne Teresa de Keersmeaker) sont
l'occasion d'interroger avec le public "d'autres
lignes de sens de la musique". Comme ce concert
Waits/Weill qui rapproche les lyrics décalées du
bluesman américain des songs troubles de l'allemand,
compositeur de l'Opéra de Quat'sous. Pas étonnant
quand on sait que tous les deux, pourtant solidement
ancrés chacun d'un côté du 20ème siècle, travaillent
les mêmes thèmes : la révolte sociale, la plainte
amoureuse et l'alcool. Avec le même souci de
sophistication populaire. Des points communs qui n'ont
pas échappé à François Deppe, Jean-Luc Falschamps et
Fabian Fiorini, les arrangeurs de ce spectacle à voir
comme à écouter qui livrent une surprenante mise en
perspective avec pour seul mot d'ordre : "mettre les
fondations de travers".
Tom Waits a écrit trois opéras, dont l'un avec William
Burroughs, opéras de la cour des miracles,
traumatiques de bout en bout. Ictus en présentera des
arias de concert, avec le bluesman américano-belge
Kris Dane. Filiation et contraste avec des airs des
opéras de Weill, période allemande (mais sans
fascination fétichiste pour le cabaret de Weimar) et
période américaine (les vraies oeuvres maudites de
Weill : ses injustifiables slows hollywoodiens). Au
chant : Maria Hussmann.
Le bluesman américain y met en perspective le
compositeur berlinois : même génie mélodique
subtilement asymétrique, même sens du décalage
troublant dans l'harmonie, et même façon d'exploiter
les trois thèmes de la vocalite populaire : révolte,
plainte amoureuse, ivresse (Tout un programme !!!!).
